Le cours s’écoulait avec des minutes longues comme des années. Chris regardait l’horloge accrochée au mur avec insistance, comme s’il pouvait faire avancer les aiguilles plus rapidement avec son regard. Mais l’horloge de son côté avançait avec une lenteur extrême, comme si elle narguait le jeune homme.

Comparée à cette horloge, une tortue va à 200 kilomètres/ heure, se dit Chris qui écoutait d’une oreille distraite les propos de son enseignant.

Monsieur Orléans, vous m’écoutez??!! Dit le professeur à son endroit. Ce dernier, sans attendre de réponse, se retourna vers le tableau et continua d’écrire alors que les autres élèves regardaient Chris en pouffant de rire. Il les oublia et sortit son horaire de cours pour savoir quel cours il avait cet après-midi là.

Il vit qu’il avait un devoir à remettre pour la période suivante et se souvint qu’il l’avait laissé sur sa table de travail dans sa chambre. Il devrait y retourner pour le reprendre. Chris redirigea son attention sur l’enseignant de peur de devoir encore subir ses foudres pour ne pas l’avoir écouter.

Enfin, la cloche annonçant la fin du cours résonna. Le carillon n’avait même pas fini que déjà, Chris était dans les couloirs. Il aimait bien les avantages d’être un Changelings. Plus rapide, meilleure vue, plus grande résistance physique, meilleure ouïe, plus grande force physique, bref, c’était mieux que les humains.

Il se retrouva alors dehors, devant l’école. La première fois qu’il avait vu l’Institut Dark Wing, il avait trouvé l’architecture du château magnifique et il en était resté ébahit. Chris se mit à courir vers les dortoirs. Arrivé devant la porte de sa chambre, il fouilla dans la poche de son sac en bandoulière et en sortit sa clé. Il ouvrit la porte et se dirigea vers son bureau de travail pour y prendre son devoir mais il marcha sur une bosse.

Il leva le pied et intrigué, prit l’enveloppe blanche sur laquelle il avait marché. Chris l’inspecta. Il n’y avait sur le papier aucune adresse d’expédition, aucun timbre… Que l’inscription : M. Chris Orléans, dortoir des garçons, chambre #02, Institut Dark Wing.

Le jeune homme trouvait cette lettre bien étrange. Il ne reconnaissait pas l’odeur de celui qui l’avait envoyée. Chris l’ouvrit tout de même et y plongea la main pour en ressortir un morceau de papier plié en deux parties égales. Chris le déplia et une chaîne de couleur argentée ornée d’une breloque tomba sur le plancher. Il se pencha pour la ramassée. Chris fit tourner le pendentif jusqu’à ce qu’il puisse voir la breloque de face.

C’était un loup, de couleur argent, qui hurlait à la lune. Dans le corps du loup, il y avait du tribal. Le tout donnait un résultat magnifique. Le jeune homme laissa le collier sur sa cuisse et il se reconcentra sur le message. Ce dernier était bref, ne contenant qu’une trentaine de mot.

‘’Chris,
Voici un collier ayant appartenu à ton père. Il le portait lors de l’accident. Marcus tenait à te le donner mais, malheureusement, il n’en a jamais eu la chance…’’

Chris relu le message 3 autres fois avant de poser son regard sur le bijou. Il prit le collier dans ses mains et relu une dernière fois le message avant d’attacher la chaîne à son coup et de glisser la breloque dans sa chemise d’uniforme. Chris tourna la tête vers son réveille-matin, posé sur sa table de chevet. Il était presque l’heure de son prochain cours! Délaissant ses interrogations sur la provenance du collier de Marcus, le jeune homme prit en vitesse son devoir sur son bureau, se dirigea vers la porte, la verrouilla et sortit du dortoir.

À la sortie du dortoir, Chris jeta un coup d’œil à sa montre qui affichait 12h45 PM. En sentant une goute d’eau sur son nez, Chris leva les yeux. Il n’eut cependant pas le loisir d’éviter ce qui se tenait en travers de sa route. Il fonça droit dedans.

Aie, se dit Chris en touchant le derrière de sa tête qui avait frappée le sol. Chris remarqua alors qu’il avait foncé dans une jeune fille dont les cheveux châtain étaient ornés d’une mèche blonde dans le toupet. Chris leva les yeux au ciel en remarquant qu’il pleuvait abondamment.

Ah! Je suis désolé! Attends je vais t’aider! dit Chris à la jeune fille en l’aidant à se relever. Tu dois être nouvelle, dit-il encore, parce que je ne t’ai jamais vu dans l’école avant. On devrait rentre à l’intérieur, non?

Chris lui fit un grand sourire et ils entrèrent dans l’école. Le jeune se retourna vers la jeune fille avant de poursuivre :

Je m’appelle Chris, Chris Orléans. Bienvenue à l’Institut Dark Wing…

Éliiza venait de franchir les grilles qui la séparaient du château. Elle prit quelques instants pour regarder autour d’elle . Elle avait tant a admirer du magnifique bâtiment qui se dressait devant elle. Éliiza semblait distraite ,son regard balaya les alentours, rien ne lui semblait familier. Aucun signes de vie en vue… Éliiza avançait à petits pas vers ce qu’elle croyait être la porte d’entrée . Les portes étaient tellement grandes ,en fait ,c’était seulement parce qu’elle était petite.

En admiration devant ce qui lui semblait être un édifice vieux et abandonné , Éliiza était perdue dans ses pensées. Elle n’avait pas idée de l’heure qu’il était rendu et personne ne pouvait lui répondre…Soudain, Éliiza sentit une forte pression sur l’omoplate et laissa échapper un petit cri de douleur. Elle se retourna pour voir de quoi il s’agissait et elle vit un jeune homme aux cheveux bruns étendu sur le sol… Il se releva en bafouant milles excuses.

Ah! Je suis désolé! Attends je vais t’aider ! Tu dois être nouvelle, parce que je ne t’ai jamais vu dans l’école avant. On devrait rentre à l’intérieur, non? Alors qu’il disait ces mots, elle leva les yeux au ciel et elle vit la pluie qui redoublait d’ardeur. Le jeune homme lui fit un magnifique sourire et tous les deux rentrèrent dans le château.

À la lumière ,Éliiza remarqua que plusieurs détails de cet homme lui avait échappé, comme la couleur de ses yeux : ils étaient d’un jaune vif, chose qui lui fit plus peur qu’autre chose… C’était la première fois de sa vie qu’elle voyait une chose si étrange. Des yeux de cette couleur, ce n’était pourtant pas dans les normes. Éliiza se demanda même si ce n’était pas le fruit de son imagination, quelque chose d’étrange émanait de ce jeune inconnu. Elle remarqua qu’il la dépassait largement niveau grandeur, quoiqu’elle n’était pas difficile a dépasser.

Côté style, elle trouvait bien chic ce jeune homme et elle se demandait vraiment pourquoi. Il portait une chemise blanche à manche courte avec une cravate noire. Ça ressemblait drôlement à un uniforme. L’ensemble était complété avec un pantalon noir et des converses également noirs. Elle ne savait pas si cet homme était quelqu’un de lugubre, mais il lui inspirait la confiance.

Je m'appelles Chris, Chris Orléans. Bienvenue à l'Institut Dark Wing...

Et moi je suis Éliiza, je suis ravie de te rencontrer Chris.

Elle lui fit un grand sourire. Éliiza se confia rapidement à lui, sans en être réellement consciente. Éliiza se sentait bien en compagnie de Chris, même qu’ils plaisantaient comme s’ils se connaissaient depuis déjà plusieurs années. Ils étaient dans le hall d’entrée depuis un petit moment, Éliiza n’avait pas remarquer jusqu’à l’instant ou elle leva les yeux pour replacer une mèche de ses cheveux qui lui bloquait la vue.

(Master-play autorisé)

Chris ébouriffa ses cheveux auxquels quelques gouttes d’eau s’étaient accrochées. Il regarda la jeune fille qui semblait le détaillé et il vit une expression de crainte sur son visage lorsqu’elle tomba sur ses yeux. C’est vrai que des yeux de couleur jaune, c’est un peu terrifiant. Il sourit à la jeune fille qui se prénommait Éliiza. Chris la détailla. Elle avait des cheveux châtains qui étaient ornés d’une mèche blonde dans le toupet. La jeune fille était plus petite que lui en grandeur, il la dépassait de presque une tête. Elle portait des skinnies, des converses zébrés jaune et blanc, avec un t-shirt. Autour du cou, elle avait un collier et la breloque était en forme de cœur.

La jeune fille lui semblait vraiment sympathique, malgré le fait qu’elle était trempée, tout comme lui. Elle replaça une mèche de ses cheveux qui lui tombait devant ses yeux. Elle se mit à parler, à lui confier une partie de sa vie. Éliiza lui parla de Matthieu, de Lavaur, là où elle avait passée quelques années de sa vie. Il écouta attentivement, la vie mouvementée de la jeune fille. Chris se prit à plaisanter avec elle, comme s’ils se connaissaient depuis de nombreuses années. Il avait beaucoup de plaisir avec Éliiza, tellement, qu’il en avait oublié son cours où il devait remettre son devoir.

Il se fichait de son cours. Chris s’était fait une nouvelle amie et il se foutait que son devoir soit remit en retard. Dans le pire des cas, il prétexterait un mal de ventre soudain, ce qui l’aurait empêché d’aller à son cours. Il remettrait son devoir et tout rentrerait dans l’ordre. Durant ce temps, Éliiza continuait de parler et elle lui demanda de raconter un peu sa vie à lui.

Par où commencer. Piouff, j’ai 19 ans, je suis né à Lyon. Mon père était français et ma mère était canadienne. Ils sont morts tous deux dans un accident de voiture alors qu’on allait vers l’aéroport. Je fus le seul survivant dans l’accident.

Chris prit quelques instants pour se calmer parce que la dernière fois qu’il avait raconté la mort de ses parents à quelqu’un, il avait perdu la maîtrise de ses émotions et avait prit sa forme Changelings.

J’ai dû aller vivre chez les parents de mon père qui habitaient en Autriche. Et me voilà dans cette école, à bavarder avec toi, Éliiza!! Il lui fit un grand sourire avant de continuer son récit, Je suis dans un groupe de musique, je suis guitariste. J’aime la musique, j’aime m’amuser, j’ai quelques amis. Je ne suis pas le garçon le plus populaire de l’école, mais mon ami Soren l’est, hé! Hé! Je suis un garçon tout à fait normal, malgré le fait que j’ai les yeux jaunes. Hé!! Hé!!

Chris passa sa main dans ses cheveux en regardant le plancher. Je suis un garçon normal mon œil, se dit-il en son for intérieur, Je peux me transformer en loup à n’importe quel moment mais je suis normal!! Il releva le regard vers Éliiza et il remonta les manches de sa chemise vers le haut. La chemise était trempée et, étant blanche, elle était devenue transparente. On voyait clairement le torse de Chris dessous. Il rougit et glissa son sac en bandoulière sur ses genoux pour se cacher. Il n’aimait pas vraiment le fait de se faire voir comme ca. Il vit Éliiza qui le regardait avec un sourire sur les lèvres et il se mit à rire de la situation dans laquelle il était.

Le ventre de Chris gronda soudain. Chris avait passé l’heure du dîner en devant aller chercher son devoir et il n’avait pas eu le temps de manger. Il regarda Éliiza et lui sourit en disant :

Tu as faim?? Et il entraina la jeune fille vers la cafétéria…

(Master-play autorisé)

Éliiza suivit tant bien que mal son nouvel ami et tous deux se dirigèrent vers la cafétéria. Il faut avouer que son ventre criait famine depuis plusieurs heures déjà car elle n’avait pu faire d’arrêt entre son arrivée à la gare et le moment où la pluie avait commencé à tomber.

Elle se laissa guider sans broncher, l’odeur de la bouffe lui semblait exquise et alléchante. Elle en avait l’eau à la bouche. Au menu, il y avait des pâtes ou de la pizza. Éliiza prit des pâtes car elle en raffolait, mais aussi car la pizza n’était pas végétarienne. Pour sa part, Chris, lui, prit 2 pointes de pizza. Tous les deux s’assirent à une des tables de la grande salle et dévorèrent leur repas.
Éliiza était un peu distraite, elle se remémorait sans cesse les paroles de Chris…

Par où commencer. Piouff, j’ai 19 ans, je suis né à Lyon. Mon père était français et ma mère était canadienne. Ils sont morts tous deux dans un accident de voiture alors qu’on allait vers l’aéroport. Je fus le seul survivant dans l’accident.

Elle se rendit compte que tous les deux étaient originaires de la France. Cela la rassura beaucoup parce qu’elle se sentait comme une étrangère dans ce pays qui n’était pas le sien. Éliiza pensait que Chris et elle avaient la même histoire, alors qu’ils étaient gamins, ils avaient perdus leurs parents. L’histoire de Chris la toucha en plein cœur.

Après ces quelques dizaines de minutes passées ensemble, Chris entreprit de faire visiter les lieux principaux de la bâtisse. Il lui parla de l’institut, lui raconta que c’était une école géniale, la meilleure à laquelle il ait été.

Les heures avaient passées si rapidement qu’Éliiza entendit le son d’une cloche d’école et se retourna vers Chris avec un regard interrogateur. Chris lui répondit qu’il n’était pas allé à son cours afin
de ne pas laisser sa nouvelle amie seule pendant ce temps. Elle trouva cette attention mignonne. Avec tous ces élèves qui sortaient des classes habillés avec un uniformes aux couleurs de l’institut, Éliiza ne se sentit pas à sa place. Elle portait des pantalon cigarette jaune, un chandail de Hello Kitty et ses fameux converses blancs avec des éclairs jaunes.

Seule avec Chris, elle se sentait à son aise, mais une fois entourés de tous ces inconnus, elle ressentit un immense malaise… Éliiza regarda Chris avec ,cette fois-ci, un regard plus inquiet. Chris ressentit la nervosité d’Éliiza et il la conduit en dehors du territoire de l’école. La pluie avait cessée, mais un petit vent se levait à l’instant même où ils se dirigeaient vers la ville.

Éliiza se laissa entraîner dans les rues qu’elle ne connaissaient pas et le surpris a regarder les alentours avec une lueur de plaisir dans les yeux. Elle savait que ce ne serait pas la dernière fois qu’elle viendrait à cet endroit. Chris lui indiqua les lieux les plus importants comme les restaurants, le cimetière et le musée, qui avait une grande signification pour la jeune française.
En effet Chris lui expliqua que l’histoire de l’Europe au grand complet était exposée dans ce musée. Éliiza voulait en savoir plus. Plus sur Graz, plus sur lui, plus sur cette mystérieuse école qui l’attirait involontairement. Chris se mit à lui raconter plusieurs choses sur diverses sujets. Éliiza écouta attentivement le récit que son ami lui narrait.

Elle le regardait attentivement. Chris parlait avec enthousiasme de l’école et de la ville. Elle sentit par contre que son compagnon ne lui avouait pas tout. Qu’il gardait au fond de lui quelque chose d’étrange, un secret que pratiquement personne ne savait…

Les deux jeunes gens étaient entrés dans la grande cafétéria. Au menu : des pâtes ou de la pizza. Chris regarda Éliiza et vit qu’elle s’achetait des pâtes. Lui, ayant une faim de loup (il aimait beaucoup ce jeu-de-mot), prit deux pointes de pizza. Il paya et alla s’asseoir en face de la jeune fille. Ils parlèrent peu, surtout occupés à dévoré leur assiette respective. Après dix bonnes minutes, Chris et Éliiza finirent par remettre leur cabaret à l’endroit qu’Il y avait pour déposer les plateaux et ils sortirent.

Chris n’avait jamais fait visiter l’école à personne avant alors, il se fit une joie de tout expliqué à la jeune fille. Il décrivit avec détails et commentaires, les cours, les professeurs, ceux qu’il appréciait ou ceux qu’il détestait, les clubs et les activités. Ensuite Chris se lança dans la description des lieux. Il lui parla de l’école et de toutes les aires de repo pour les élèves. Interrompant le jeune Changeling dans son monologue, la cloche résonna. Les élèves furent bientôt nombreux dans les couloirs et Chris ne souhaitait pas tomber sur l’enseignant dont il avait raté le cours.

Voyant le regard paniqué d’Éliiza, Chris se dit qu’ils feraient mieux de quittés l’établissement. En espérant que la pluie avait cessée, il l’entraîna vers le centre-ville. Il lui expliqua tout. Chris se rendit compte qu’elle devait le trouver bête de lui raconter tout cela, comme si elle avait passé sa vie hors de la civilisation.

Un vent froid avait frappé Chris de plein fouet. Il frissonna un peu mais tout se replaça rapidement. Chris lui montra les bâtiments les plus importants comme : les restaurants, le cimetière et le musée.

Toute l’histoire de l’Europe au complet est dans ce musée. Ils doivent sûrement parlé des guerres mondiales, de la renaissance. Je n’en sais rien moi ! Des sujets et des évènements qui ont marqués l’histoire. J’aimerais bien visité le musée un jour. Voir cette fameuse exposition.

Une question de la part d’Éliiza fut posée. Elle lui demanda de parler un peu plus de Graz, de lui-même et de l’école. Chris ne savait pas vraiment quoi rajouté et il croyait avoir tout dit ou presque sur le sujet. Il décida de lui expliquer alors les règles de l’école et il décida aussi de lui parler du conseil étudiant. Pour ne pas avoir l’air d’un bolé de classe, Chris lui expliqua vaguement, de manière à ce qu’elle comprenne que c’était les mêmes règles dans chaque établissement scolaire. Il ne savait pas par contre s’il devait lui parler des créatures surnaturelles qui constituaient la majorité des élèves. Il choisit de ne pas lui en parler, ne sachant pas si elle en était une ou pas, ne voulant pas du même coup révéler sa propre identité si jamais elle se posait trop de question.

Il farfouilla dans son sac et sans le faire exprès fit tomber le roman qu’il lisait. Un sourire éclaira le visage d’Éliiza lorsqu’elle en découvrit le titre. Bon ce n’était pas par plaisir qu’il lisait cette brique comprenons-nous bien, mais c’était en fait pour une expérience. En fait il voulait savoir pourquoi cette histoire était aussi populaire auprès de filles. Il ne comprenait vraiment pas malgré le fait qu’il soit rendu au deuxième tome.

Un sourire gêné prit place sur le visage de Chris alors qu’il reprenait le livre Twilight-tentation des mains d’Éliiza qui avait l’air très amusé. Sentant le besoin de se justifié, Chris ne put que dire :

Euhm…Je voulais seulement savoir pourquoi les filles aimaient tellement les films et les romans…C’était une simple question qui me trottait dans la tête…Mais je ne l’aurai jamais lu sans cette interrogation sur le dit sujet…

(Masterplay autorisé)

Éliiza se promit qu’elle allait visiter un jour ce musée qui la fascinait tant, peut-être allait-elle y aller avec Chris?? Soudain,un sourire se prit place sur le visage de la jeune fée; Chris venait de faire tomber de son sac le roman Twilight qu’elle connaissait par cœur. Éliiza aimait beaucoup plus de troisième tome de cette série, mais elle avait trouvé charmant le second livre.

Quand Chris lui prit le livre des mains, elle ne pu empêcher le fou rire qui lui bloquait la gorge. Son jeune ami avait l’air si gêné à cause de ce foutu roman qu’elle trouvait ça ridicule. Pourtant ça l’amusait beaucoup!!! Il n'avait pas à en être gêné...

Tranquillement, ils reprirent leur marche. En la compagnie de Chris, le temps paraissait être suspendu, même s’il semblait passé plus vite. Bientôt, la noirceur tomba sur Graz. Éliiza voulut parler du roman avec Chris, mais celui-ci avait plus ou moins envie de parler de ce sujet (il trouvait que ce roman n’était que pour les filles.)

Malgré tout, elle décida d’aborder le sujet : «Hey Chris, que voulais-tu essayer de me faire croire en disant vouloir comprendre pourquoi les filles aimaient tant ce roman??? Je suis certaine qu’au fond tu aimes bien le lire, mais que tu n’oses pas l’avouer… Bon aller, cesse de faire le ‘’macho’’ devant moi. Moi, on ne me fait pas marcher ainsi!!! » En guise de réponse, Chris la regarda surpris et baissa la tête. Éliiza ne put s’empêcher d’afficher son visage triomphant et de sauter autour de Chris…

Bon, peut-être qu’elle en faisait un peu trop, mais elle pouvait bien se le permettre. Un petit froid s’était installer entre elle et lui, Éliiza jeta alors un coup d’œil à sa montre qui indiquait qu’il était 6 heures et son ventre lui confirma qu’il était l’heure de manger!!! Elle demanda à Chris s’il voulait bien l’accompagner pour manger un morceau dans un petit restaurant. Il lui répondit par l’affirmative.

Chris l’amena vers un petit café du coin. Là-bas la déco était plutôt charmante, quelques tables rondes, trois ou quatre chaises autour d’elles. Les couleurs dans les teintes de beige pâle et foncé. Lorsqu’on y entrait, on pouvait sentir une bonne odeur de café et de pâtisseries. Chris et Éliiza prirent une table éloignée des autres pour continuer leur discussion. Éliiza reprit là où elle avait laisser le sujet Twilight.

Chris lui dit que les histoires de créatures du genre l’intéressait beaucoup, encore un point qu’ils avaient, mais Éliiza évita de parler de ses pouvoirs. C’était surement mieux ainsi.. de toute façon qui la croirait, de nos jours ca n’existe pas les ‘’monstres’’. Sur ce, elle se mit a fixer droit devant elle, sans même écouter ce que Chris lui disait et sans voir que la serveuse était à ses côtés…

Ne ris pas! Ce n’est pas drôle! dit Chris alors qu’il reprenait le roman des mains d’Éliiza alors que cette dernière riait à gorge déployée. Le jeune homme-loup remit le livre dans son sac en bandoulière et les deux jeunes gens reprirent leur marche. Chris savait qu’il venait de trouver en Éliiza la même amitié qu’il retrouvait en Kaia et en Maylina malgré le fait qu’Éliiza soit encore en train de rire de lui. Les trois jeunes femmes avaient le même caractère enjoué et cela plaisait bien au jeune homme. Ils marchaient calmement en continuant de parler de tout et de rien. Le soir était déjà tombé depuis quelques minutes lorsqu’Éliiza décida de revenir sur le sujet du fameux roman Twilight.

« Hey Chris, que voulais-tu essayer de me faire croire en disant vouloir comprendre pourquoi les filles aimaient tant ce roman??? Je suis certaine qu’au fond tu aimes bien le lire, mais que tu n’oses pas l’avouer… Bon aller, cesse de faire le ‘’macho’’ devant moi. Moi, on ne me fait pas marcher ainsi!!! »

Chris ne sut quoi répondre. Il marmonna quelques peu en laissant tomber sa tête sur son torse tout en pestant contre l’idée qu’il avait eu de lire ce foutu roman. Alors qu’il relevait ses yeux jaunes vers la jeune fille, cette dernière se mit à sauter autour de lui en abordant un visage triomphant. Chris sourit malgré de lui de voir autant de joie de vivre et d’énergie dans cette minuscule jeune femme. Il la regardait s’amuser. Elle, qui ne se préoccupait pas du tout des passants qui les regardait d’un coup d’œil étrange. Chris aurait bien aimé se glisser dans le sol à ce moment mais Éliiza, elle, continuait de sauter autour de lui sans une seule parcelle de gêne dans ses agissements.

Elle se calma quelque peu et regarda d’un coup sa montre. Chris fit la même chose avec la sienne et vit qu’il était dix-huit heures. « L’heure de la bouffe » comme disait son grand-père. Comme Chris disait cela dans sa tête, leurs deux estomacs se mirent à émettre de drôles de bruits en même temps. Alors que le ventre de Chris terminait ses gargouillis de demande de nourriture, Éliiza lui demanda s’il voulait bien venir avec elle manger un petit quelque chose.

Mais bien sûr! répondit-il à la jeune fille alors qu’il l’entraînait déjà vers un petit café-bistro. Éliiza devait trouver la décoration très belle car elle examinait ce qui était autour d’eux alors qu’ils venaient tout juste d’entrer. L’odeur qui se dégageait des cuisines était tout simplement alléchante. Ils prirent place à une table éloignée des autres et ils reprirent le fil de leur conversation. Elle lui affirma qu’elle trouvait drôle la réaction de Chris vis-à-vis du fait qu’elle ait découvert qu’il lisait les livres Twilight et elle lui demanda pourquoi il continuait des lires alors qu’il avait terminé le premier tome.

Sous le couvert de la confidence, Chris lui révéla qu’il aimait bien le fait qu’il y ait des créatures du genre dans l’histoire. Il ne savait pas si Éliiza était au courant que les créatures sur naturelles existaient, alors il ne s’aventura pas sur le sujet plus que nécessaire en lui racontant qu’il aimait bien qu’il y ait des loups-garous, des gars comme lui qui avaient la capacité de se changer en loup format géant.

La serveuse arriva alors pour prendre la commande des deux adolescents. Chris invita la serveuse à prendre celle d’Éliiza en premier mais cette dernière semblait perdue dans ses pensées. À plusieurs reprises, Chris prononça le nom de sa jeune amie mais elle ne répondait pas. Il s’affaissa contre sa chaise et finalement, il toucha le bras d’Éliiza pour la sortir de la lune. Alors qu’il touchait du bout de l’index la peau de la jeune fille, il eu un choc électrique qui le fit reculer de quelques centimètres sur sa chaise. Ce n’est qu’alors qu’il vit une espèce d’éclair passé que quelques centièmes de secondes dans les yeux de la jeune fille.

C’est à ce moment qu’elle s’excusa et dit qu’elle était dans la lune. Chris ne trouvait pas d’explications logiques au phénomène qu’il venait de voir. Alors qu’Éliiza terminait de donner sa commande, il se dit intérieurement qu’il lui en parlerait après le repas…

(Master-play autorisé)

Éliiza était dans sa bulle. Elle n’entendait pas Chris dire son nom à répétition et elle ne voyait pas non-plus la serveuse qui attendait à côté d’elle. Chris lui toucha alors le bras pour la sortir de sa rêverie et elle sentit un choc électrique lui traverser le corps au complet. Elle fixa alors la serveuse en s’excusant car elle était dans la lune. Elle lui commanda un café à la vanille française et une petite brioche et elle se retourna vers Chris. Ce dernier commanda un chocolat chaud. Il avait l’air pensif, peut-être songeait-il à ce qu’il lui avait dit plus tôt dans la journée. Elle ne savait pas vraiment de quoi il s’agissait alors elle se pencha vers lui.

Qu’est-ce-qu’il ne va pas Chris? Demanda-elle en le regardant alors qu’il avait accoté son menton sur son poing d’un air songeur.

Ah, rien du tout, répondit-il tandis que la serveuse déposait leur commande devant eux, j’ai juste mal à la tête.

Il bu alors une gorgée de son chocolat chaud pour clore le sujet. Éliiza se résigna devant cette attitude étrange de la part du jeune homme mais elle n’en fit pas un plat, ils ne se connaissaient pas encore assez pour qu’elle lui ordonne de lui dire ce qui se passait. Elle avala une gorgée de son café et soupira face à la chaleur qui coulait dans sa gorge pour la réchauffer.

Elle se dit que le café, il n’y avait rien de mieux pour réchauffé quelqu’un qui avait passé un long moment sous le vent froid et sous la pluie aussi. Elle mordit à pleine dents dans la brioche et savoura. Elle se dit qu’elle reviendrait dans ce bistro seulement pour prendre un café en manger une brioche.

Chris, lui, avait déjà terminé son breuvage et il alla payer. Elle se dépêcha de finir et ils sortirent du bistro. Le soir était déjà tombé et Éliiza demanda à Chris où était l’hôtel le plus proche. Il l’informa de ce fait et ils prirent cette direction. Elle réserva une chambre et il alla la reconduire. Ils se dirent bonne nuit et Chris partit dans le sens contraire.

Elle le regarda s’éloigner en se disant qu’elle avait été chanceuse de tomber sur un gars comme Chris. Ce n’était pas n’importe qui, qui aurait accepté de passer la journée avec une fille qu’il ne connaissait pas. Éliiza se laissa tomber sur le lit et regarda le téléphone sur la table de chevet à ses côtés. Elle n’avait pas appelée Matthieu pour lui dire où elle était rendue. Elle prit le téléphone entre ses mains et composa le numéro qu’elle savait par cœur.

Après deux tonalités, ce fut Sylvie qui lui répondit. Éliiza dû subir un interrogatoire de la part de sa mère adoptive et après une dizaine de minutes, Sylvie lui demanda si elle désirait parler à Matthieu qui était, selon ses dires, debout près de sa mère à lui dire de lui passer l’appareil. Éliiza rit un peu et après qu’elle ait dit au revoir à Sylvie, ce fut la voix de Matthieu qu’elle entendit.

Mais putain Éliie, dit-il, j’attendais ton appel plus tôt. Ca va?!? Où es-tu?!?

Je suis en Autriche. Je me suis endormie dans le train et j’ai raté l’arrêt où j’étais supposé descendre. Je suis désolé de ne pas t’avoir appelé plus tôt Matth, mais je n’ai pas trouvé de téléphone… Tu m’en veux??

Non, du tout la miss. J’étais juste inquiet et je ne savais pas s’il t’était arrivé quelque chose. Alors cette journée, comment elle s’est passée??

Alors Éliiza entra dans une longue narration de sa journée. Elle lui dit qu’elle était dans une ville nommée Graz et qu’elle avait rencontré un garçon super gentil et sympa qui lui avait fait faire le tour de la ville. Cette dernière information sembla énerver quelques peu son frère adoptif, ainsi que meilleur ami et âme sœur car il répondit seulement avec un « Ah…D’accord » lorsqu’elle mentionna Chris.

Elle dit à Matth qu’elle comptait rester à Graz quelque temps. Ce dernier sembla surprit mais il respecta son choix. Éliiza finit alors sa conversation avec Matthieu en lui promettant de l’appeler au moins cinq fois par semaine, pour le rassurer et pour aussi donner de ses nouvelles. Éliiza demanda à Matthieu de lui poster ses effets personnels dans un carton car elle n’avait pas grand-chose avec elle en ce moment. Elle raccrocha, enfila un pyjama qu’elle avait dans son sac de voyage et se glissa sous les couvertures.

Dans les brumes de son rêve, elle voyait Matth. Ils étaient ensemble dans la grotte, dans leur cachette, leur sanctuaire. Dans les bras l’un de l’autre, ils savouraient le moment. Éliiza fut sur un nuage toute la nuit et au matin, elle sentit à quel point elle aurait souhaité être dans les bras de Matthieu à ce moment-là.

Quel changement soudain d’attitude, se dit Chris alors qu’il finissait de donner sa commande.

Il regardait pensivement la table, en se demandant s’il avait réellement vu l’éclair passé dans le regard d’Éliiza. Il ne savait vraiment pas quoi en penser.

Qu’est-ce-qu’il ne va pas Chris?? Demanda-elle soudain.

Ah rien du tout, dit-il avec un petit air perdu pour dire qu’il était dans la lune, j’ai juste mal à la tête.

Chris prit alors une gorgée de son breuvage chaud et ferma les yeux. Il se dit qu’il devrait peut-être parler avec Éliiza de l’éclair qu’il avait vu dans ses yeux. Sauf que si Éliiza était une créature surnaturelle, elle allait se douter que Chris en était une lui aussi. Mais si Éliiza ne savait pas que les créatures surnaturelles existent, elle ferait peut-être le lien et saurait automatiquement qu’il est une créature surnaturelle.

Dans les deux cas, Chris ne souhaitait pas qu’elle apprenne qu’il était un Changeling et si elle l’apprenait, peut-être irait-elle le raconter à d’autres. Toujours plongé dans ses pensées et les lèvres plongées dans le chocolat chaud, Chris se mit à réfléchir à toutes vitesses. Il ne voulait pas gâcher la journée qu’il venait de passer avec elle seulement pour satisfaire sa curiosité qui faisait un peu enfantine. Il décida donc de se taire et de terminer sa boisson chaude. Laissant passer un soupir de bien-être lorsque la tasse fut vide, il se leva en sortant son porte-monnaie et alla payer.

Revenu à la table, Éliiza l’attendait et ils partirent. Le soir était déjà tombé depuis un petit moment. Cela n’affectait en rien la visibilité de Chris qui voyait dans le noir comme on voit en plein jour. La noirceur faisait même paraître ses yeux ocre plus perçants qu’à l’habitude. Les nuages gris masquaient la lueur des étoiles et le vent soufflait doucement, malgré sa froideur.

Le silence s’était installé entre les deux jeunes gens et ce fut Éliiza qui le brisa lorsqu’elle demanda à Chris où était situé l’hôtel le plus près. Il lui dit qu’il y en avait un pas très loin et ils prirent cette direction. L’hôtel était ouvert mais n’avait pas beaucoup de clients et Éliiza put facilement avoir une chambre malgré le prix un petit peu plus élevé que d’habitude. Chris, par galanterie, reconduisit Éliiza jusqu’à la porte de la chambre et ils se souhaitèrent bonne nuit. Chris reprit alors la direction de l’Institut en pensant à l’après-midi qu’il avait passé.

Il ne savait pas s’il allait revoir Éliiza, mais son instinct lui affirma qu’il la croiserait une fois de plus sur sa route, c’était évident. Sans s’en rendre compte, Chris était déjà arrivé devant le château qui lui servait d’école. Il bifurqua vers les dortoirs et se dirigea vers la chambre numéro deux. Il en ouvrit la porte posa son sac près de l’entrée. Il délaça ses converses et les jetas près du sac. En enlevant sa chemise qui était maintenant raide sur lui à cause de la pluie et du vent, il remarqua le collier qui venait de tomber sur son torse.

Le collier de Marcus étincelait sous la lueur d’un lampadaire qui passait par la fenêtre. Le rayon de lumière éclairait également la lettre qui avait accompagnée le bijou. Chris se demandait d’où venait cette lettre. Il ne savait pas pourquoi un inconnu lui avait envoyé l’enveloppe. Cette personne devait le connaître lui, mais Chris, lui, ne savait pas qui il était et ce qui lui voulait. C’était étrange. Depuis son arrivée à Dark Wing, une panoplie d’évènement bizarre étaient arrivée à Chris, et tous ces événements avait un rapport avec un loup. Soudain, une idée vint percer dans l’esprit du jeune Changeling. Et si Marcus avait un rôle quelconque à jouer dans les attaques que Chris avait subies dès sa deuxième semaine à Graz. Peut-être que ce n’était pas À Chris que ces loups noirs en voulaient, mais peut-être à Marcus.

Chris n’en revenait pas. Quels gestes Marcus avait-il put commettre pour s’attirer les foudres des loups noirs?? Toute sa vie, Chris s’était dit que son père avait été un homme bon et généreux et maintenant il se pouvait que tous ces idéaux soient brisés… Chris se laissa tomber sur son lit et se mit les mains devant les yeux. En plus de savoir maintenant que Marcus n’était pas l’homme qu’il pensait, il se retrouve maintenant avec des poursuivants qui en voulaient à son père.

Se laissant tomber sur le dos, il ferma les yeux et soupira. Maintenant au courant de la provenance des attaques, il devrait faire attention à la vie de ses amis car ils pouvaient être attaqués eux aussi… Sur ces pensées quelques peu souffrantes pour lui, Chris défit les couvertures se glissa en dessous et s’endormit aussitôt la tête posée sur l’oreiller. Dans les landes de son sommeil, Chris vit en rafales les attaques qu’il avait subies depuis le début.

Il vit ensuite les visages de ses amis défilés les uns après les autres. Au matin, Chris se sentait encore plus épuisé qu’il ne l’était la veille…