Ckevinn avait particulièrement mal parti sa journée ce matin là. Il était arrivé 3 minutes en retard à son cours de 10h. Ce retard était dû au fait qu’il avait passé la veille à se casser la tête à savoir comment placer les tatamis (tapis) de son nouveau Dojo à Graz. Il s’était donc enfin couché aux petites heures du matin. Ce qui pouvait justifié ce léger retard.
Bien sur, ce dojo était nettement plus proche que son autre école en Suisse, à Zermatt.

Lorsqu’il arriva, le lendemain, à la salle des professeurs, son collègue professeur d’anglais, Mr. Onimura l’acceuilla avec une bonne tasse de thé oriental (son préféré).

Ckevinn arriva à son premier cours de la journée qu'il espérait calme.

Ce jour-là, il était avec ses étudiants les plus âgés. Il y avait une bande qui l’attirait plus que les autres. Celle qu’avait formés autour d’eux Soren Kavanagh et Kaia Ramberg. Il y avait Chris Orléans, Dhéa Nolan, Stephen Crow & Maylina Williams. En cette fin de Janvier, par contre, l’un d’entre eux le déçu. Cela faisait déjà deux semaines que Chris lui promettait de lui rendre ses travaux sur Aristote. Il n’en faisait jamais rien. Cette fois ci, Ckevinn avait bien l’intention de le coincer. Il commenca sa classe.

«Bonjour à tous! Bonne après-midi à vous! Nous commencons!
Étant donné que nos examens approchent à grand pas, nous nous devons de nous rafraîchir la mémoire sur la matière que nous avons vu au début du mois… C’est-à-dire les travaux d’Aristote.»

Il eut un murmure de découragement dans toute la classe, même dans le coin de la bande Kavanagh-Ramberg. Heureusement, il n’y avait que Maylina et Chris qui désapprouvaient son avant-propos. C’est à ce moment que le professeur su comment pièger son élève fautif.

«Mon cher monsieur Orléans, auriez-vous l’amabilité de nous ramener à la tête les grandes époques de ce fabuleux philosophe? Pour vous aidez, vous pouvez vous servir du travail dont vous aurez eu la gentillesse de compléter à votre demeure, comme je vous l’ai si gentiment suggéré il y a deux semaines!»

Il adressa un clin d’œil à Kaia qui souriait en coin à côté de Soren, qui avait l’air absent.
Kaia avait été la première à remettre ce travail… et quel travail!! Ckevinn n’en attendais pas plus de cette élève qui semblait avoir du talent dans toutes les matières. Elle semblait si naturelle, mais pourtant, le professeur croyait sentir autre chose que de simples humains dans sa salle de cours...

Chris se renfrogna avant de faire une grimace pour enfin répondre négativement aux propos de l’enseignant. Ses dires filèrent directement dans la tête de Ckevinn qui perdi le contrôle. En trente ans d’enseignement, le professeur n’avait donné de retenue à personne, mais cette fois, les propos de Chris réveillèrent cette bête qui grondait de mécontentement dans le fin fond de son être. Quand ils entendirent ces dires, Kaia et Soren furent bouche-bées pendant au moins 30 secondes, les yeux grands ouverts, faisant la rotation entre Chris, qui avait viré au pourpre et Ckevinn, qui était plus blanc qu’une craie. Ils revinrent à eux quand Ckevinn s’élanca dans son cours d’une voix qui ne lui ressemblait pas.
Quand le cours fût terminé, les étudiants sortirent sauf Kaia, Soren et Chris.

«Monsieur Orléans, vous aurez l’amabilité de passer à mon bureau dans un autre temps pour prendre
rendez-vous afin de compléter votre travail en retenue.»

Il congédia le jeune homme sans plus de façon ainsi que de ses amis. Il referma la porte sèchement derrière eux…

Il senti par contre la peur et l’anxiété de Kaia, qui ne le reconnaissait pas. Qu’était-il donc arrivé à ce professeur si calme?

Chris s’éveilla tard ce matin-là. Il était rentré d’une balade nocturne au petit matin et il allait être en retard à son premier cours s’il continuait de poiroter dans son lit. Il sortit rapidement du lit en murmurant des «merdes » avec sa voix encore endormie. Il enfila les premiers vêtements d’uniforme qu’il trouva soit une chemise blanche avec une cravate noire et des pantalons de la même couleur. Il mit ses converses sans prendre la peine de les lacer et se mit à courir d’une bien drôle de façon jusqu’à sa salle de classe. Il commençait en philosophie. Un Lundi matin à la première période, c’était toujours d’un ennui pour lui. Malgré l’entrain que son enseignant, Monsieur Ckevinn Alvey, il avait beaucoup de difficulté à apprécier ce cours.

Il arriva à l’heure et alla s’installer à son bureau dans le même coin que sa bande d’amis. Il y avait Soren, sa copine Kaia avec qui il avait développé une belle amitié, il y avait aussi son coéquipier dans l’équipe de football Dhea, Stephen et Maylina. Il s’assit à sa place et releva sa jambe droite pour attacher ses lacets alors que ses amis lui disaient bonjour. Il leur retourna et tandis que M. Alvey faisait son entrée. Chris replaça le col de sa chemise et tenta de placer ses cheveux qu’il n’avait pas eu le temps d’arranger.

«Bonjour à tous! Bonne après-midi à vous! Nous commençons! Dit leur professeur en guise de bonjour, Étant donné que nos examens approchent à grand pas, nous nous devons de nous rafraîchir la mémoire sur la matière que nous avons vu au début du mois… C’est-à-dire les travaux d’Aristote.»

Chris grommela un peu parce que ca faisait plusieurs cours qu’ils parlaient d’Aristote et le jeune Changeling savait pertinemment qu’il n’avait pas encore remit son travail sur le dit philosophe. Il ne comprenait pas ce qu’il devait faire et Chris, orgueilleux comme il l’était, ne voulait pas aller voir son enseignant pour avoir des explications. Il pressentait cependant que son prof allait le coincer pour son devoir.

«Mon cher monsieur Orléans, auriez-vous l’amabilité de nous ramené à la tête les grandes époques de ce fabuleux philosophe? Pour vous aidez, vous pouvez vous servir du travail dont vous aurez eu la gentillesse de compléter à votre demeure, comme je vous l’ai si gentiment suggéré il y a deux semaines!»

Je le savais, se contenta de penser Chris alors qu’il se renfrognait sur sa chaise en faisant une grimace pour lui-même.

Je ne peux pas répondre M. Alvey, dit-il à l’homme en avant de la salle de classe, Je n’ai pas fais le devoir, comme vous me l’aviez demandé. Il vira au pourpre lorsqu’il vit que son professeur semblait à bout de nerfs. Il avait toujours était un élève qui remettait ses travaux, c’était la première fois qu’il ne le remettait pas et son enseignant allait sûrement le mettre en retenue.

Cependant, il donna son cours quand même et Chris s’efforça d’écouter et de ne pas faire fâcher Ckevinn. Le cours se termina et Chris ramassa ses affaires. Il se rendit compte que Soren et Kaia était encore dans la pièce. Soit ils l’attendaient ou ils prenaient tout leur temps pour sortir de la classe. Chris mit son sac par-dessus son épaule et s’apprêtait à sortir lorsque Monsieur Alvey s’adressa à lui.

«Monsieur Orléans, vous aurez l’amabilité de passer à mon bureau dans un autre temps pour prendre rendez-vous afin de compléter votre travail en retenue.»

Ce n’est pas vrai, se dit Chris, pas une retenue!!

Il prit une grande respiration et laissa tout l’air sortir de ses poumons avant de répondre :

Très bien Monsieur, je passerais en fin d’après-midi, après mon cours de musique si cela ne vous déranges pas.
Il se fit congédier et il sortit avec Soren et Kaia.

Ah! Mais ce n’est pas vrai!! Merde!! Répéta-il à voix haute cette fois-ci.

Il prit la direction de son casier pour prendre ses partitions de musique et il s’en alla vers la cafétéria pour le dîner. Il réfléchit tout le midi à sa PREMIÈRE retenue à vie. Il ne comprenait pas pourquoi il avait changé. Habituellement, il était à date dans ses travaux et dans ses projets. Maintenant, il ne reconnaissait plus le Chris qu’il était devenu. Où était passé le Chris d’avant, celui qui étudiait, qui remettait ses travaux à temps. Le reste de la journée passa rapidement et Chris se dirigea vers le bureau de Ckevinn Alvey. Il cogna trois petits coups et attendit qu’il daigne lui ouvrir.

Quand Ckevinn entendis les coups sur la porte, en cette soirée de Février, il se demanda quel professeur ou encore quel élève viendrait le rencontrer dans son local alors que tout le monde sait que ces dans ces moments que les enseignants corrigent les examens des étudiants faits en milieu de session.

Il fut encore plus surpris de constater que l'élève qui se tenait sous le cadre de sa porte, c'était l'élève ayant habituellement le moins de problèmes en classe et pour faire ses travaux.

Entrez, monsieur Orléans, entrez donc! Je n'attendais aucune visite de votre part dans ma salle de cours vide avant longtemps! Que me vaut ce plaisir?

Devant l'air abasourdi de Chris, Ckevinn se rendit vite compte que ce n'était pas l'élève qui était en cause.

Vous aurais-je donné rendez-vous ici par mégarde, mon cher? Demanda le professeur de plus en plus inquiet.

Et c'est alors qu'il se souvint. Il écouta par contre, par politesse, le monologue de son étudiant ainsi que tous ses jurons prononcés, il le savait, simultanément par le jeune homme en furie d'avoir été demandé pour rien.

Bien, donc, pour terminer votre devoir, je ne vous demanderez qu'une seule chose, pour ne pas vous avoir fait venir jusqu'ici pour absolument rien. Je ne vous demanderai donc qu'une seule phrase philosophique prononcée par Aristote. Choisissez l'époque que vous voulez, mais je veux absolument une réplique venant de lui, mais pas une qu'il ait reprise d'un autre philosophe.

Il eut un silence pendant lequel Chris chercha nerveusement dans sa tête, les leçons apprise à propos du célèbre philosophe chinois. Alvey le savait, Aristote n'était pas très populaire chez les jeunes autrichiens. Mais ils devaient tout de même comprendre les fondements de leur société pour pouvoir un jour devenir des citoyens autonomes et bien instruits.

Lors que Chris lui sorti le proverbe sur la folie, Ckevinn commença par réfléchir puis soudain, devant l'élève confus, éclata de rire.

-Bon sang petit, je n'avais pas ris comme ça depuis des lunes!! Ton travail est complet mon cher Chris! Vous pouvez prendre le chemin de la sortie, que vous devriez connaître. Mais, je crois que vous avez eu votre leçon concernant les travaux non-remis, n'est-ce pas? Ceci étant dit, je vous souhaite de passer une excellente soirée, mon cher!

Après avoir reçus la promesse d'Orléans qu'il ne recommencerais plus ce genre de choses, Ckevinn quitta le local en même temps que l'élève. Ils se quittèrent à l'entrée du Collège. Ils se saluèrent mutuellement, puis Chris alla rejoindre ses amis Dhea, Soren, Kaia et Stephen dans leur coin de «gang» alors que Ckevinn pris son envol en s'assurant que personne ne le voyait.

Il arriva chez lui à 19h. Il prit à peine une bouché de pain et du gruau pour prendre des forces puis repris une fois de plus les airs pour cette fois se diriger vers les Alpes, que l'ont pouvais apercevoir de loin depuis son arbre géant. L'air était bon, le vent calme et le professeur de philosophie de Dark Wing se dirigeait enfin vers son lieu de naissance après deux semaines d'absence.

Déjà devant la porte depuis quelques instants à la suite des trois coups qu’il avait frappé, Chris n’attendait que M. Alvey pour qu’il lui ouvre la porte. Lorsque la porte s’ouvrit, presqu’à la volée, le jeune Changeling loup eu un petit sursaut. Il regarda son enseignant qui semblait confus. Chris l’avait peut-être dérangé dans l’unes de ses réflexions ou en pleines corrections, bref, venant de ce prof, les possibilités de le déranger étaient nombreuses.

"Entrez, monsieur Orléans, entrez donc! Je n'attendais aucune visite de votre part dans ma salle de cours vide avant longtemps! Que me vaut ce plaisir?''

Abasourdis! Le mot était un peu plus juste pour décrire l’étonnement sur le visage du jeune Franco-canadien. Il continuait de regarder son enseignant en se répétant :

Pas vrai! Je ne suis pas venu ici pour rien!

"Vous aurais-je donné rendez-vous ici par mégarde, mon cher?"

En effet Monsieur! Vous m’aviez dis, ce matin après notre cours, de venir vous voir à votre bureau pour que nous puissions prendre rendez-vous pour que je vienne terminer mon devoir sur Aristote! Et il ajouta pour lui-même : Bordel! Ce n’est pas vrai, dire que j’ai annulé un rendez-vous pour venir à une retenue que mon prof se souvient même plus m’avoir donné! Fait chier putain!

Il replaça son sac sur son épaule et s’apprêtait presque à partir d’un pas rageur lorsqu’il se ravisa en entendant son enseignant lui dire :

"Bien, donc, pour terminer votre devoir, je ne vous demanderez qu'une seule chose, pour ne pas vous avoir fait venir jusqu'ici pour absolument rien. Je ne vous demanderai donc qu'une seule phrase philosophique prononcée par Aristote. Choisissez l'époque que vous voulez, mais je veux absolument une réplique venant de lui, mais pas une qu'il ait reprise d'un autre philosophe."

Après l’étonnement de tout à l’heure, Chris figea. Il ne s’attendait pas à cela. Il s’attendait plus à ce que le professeur change soudainement d’idée et le fasse s’asseoir à son pupitre et qu’il continue son devoir, certes! Mais pas à ce qu’il lui demande une citation du philosophe et qu’il pouvait quitter ensuite!

Il chercha dans sa tête en vitesse et nerveusement, la phrase qui le sauverait d’interminables minutes à finir son travail. Il réfléchissait tellement, qu’on aurait pu voir la fumée de surchauffe au-dessus de la tête du jeune homme. Il trouva soudain, comme la plus merveilles des révélations, la phrase clé.

«Il n’y a pas de génie sans un grain de folie » dit-il fièrement devant son enseignant.

À sa grande surprise, Ckevinn ne le félicita pas. Non! À la place, il se mit à rire à gorge déployée et ce, devant un Chris des plus ahuris.

"Bon sang petit, je n'avais pas ris comme ça depuis des lunes!! Ton travail est complet mon cher Chris! Vous pouvez prendre le chemin de la sortie, que vous devriez connaître. Mais, je crois que vous avez eu votre leçon concernant les travaux non-remis, n'est-ce pas? Ceci étant dit, je vous souhaite de passer une excellente soirée, mon cher!"

En effet Monsieur, je ne recommencerais plus et mes travaux seront toujours à date, je vous le promets.

Ils sortirent alors de la classe ensemble et prirent des chemins séparés à la sortie de l’Institut. Chris se dirigea vers ses amis après avoir salué Ckevinn d’un signe de tête. Il partit quelques minutes plus tard dans sa chambre après avoir quitté Soren, Kaia, Dhea et Stephen. Il se défit de son manteau, de son sac à dos et défit le nœud de sa cravate en la desserrant et s’assit sur son lit. Il avait annulé le rendez-vous qu’il avait avec son demi-frère et il était trop tard pour le rappeler. Chris se coucha sur le dos, les mains sous la tête et relaxa. Il s’endormit bientôt, tout habillé bercé par le silence et ne se questionnant plus sur la nouvelle attitude de Monsieur Alvey.